Cérémonie du 11 novembre

le 12/11/2018

C'est sous un soleil radieux que de très nombreux Vernétois et Vernétoises se sont retrouvés à l'école Marcel Guillaumin pour commémorer le Centenaire de l'Armistice du 11 novembre 1918 et ainsi rendre hommage à tous nos soldats qui ont laissé leur vie afin que La France garde ses valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.

Dès 11h00, au carillonnement des cloches, les très nombreux enfants accompagnés de leurs parents ont lâché leurs ballons "Souvenir" dans un ciel très lumineux.

Après le chant de l'Ode à la Paix par les élèves de Mme Hervier et Mme Beulaigne, les personnes présentes ont défilé jusqu'au monument aux Morts et ainsi rejoint les représentants des Anciens Combattants.

La cérémonie s'est poursuivie par la lecture du message adressé par le Président de la République, M Emmanuel Macron, à l'occasion du centenaire de l'Armistice. Puis, M le Maire, Bernard Aguiar, accompagné des enfants a déposé la gerbe "Souvenir" au pied du monument aux Morts. Pour évoquer le drame et les absences vécus par les enfants à cette époque, Julie a lu la lettre qu'une petite fille avait adressé à son papa en 1917 et Clarence a lu celle d'un petit garçon pour son papa en mai 1918.

M le Maire a rendu un hommage particulier à tous les Poilus Vernétois morts pour la France durant la Grande Guerre mais aussi à ceux disparus lors des autres conflits du vingtième siècle. Pour chacun, un petit Vernétois a déposé un oeillet dans une coupe.

Après la minute de silence, Anne Héloïse accompagnée des enfants et des personnes présentes a chanté L a Marseillaise.

La cérémonie s'est terminée à la salle Robert Devaux par la lecture d'une lettre d'un Poilu à son petit garçon et le discours de M le Maire. Les paroles d'une chanson écrites par des petits écoliers de CE2-CM1 et leur enseignant ont retenu l'attention de tous. Anne Héloïse et les enfants ont chanté l'Hymne Européen et repris La Marseillaise, puis les personnes présentes ont partagé le verre de l'amitié et de la Fraternité.

 

Poilus Vernétois morts pour la France durant la Grande Guerre

Antonin COLOMBIER mort pour la France le 9 août 1914 à Lutterbach dans le Haut Rhin, à l’âge de 26 ans

Jean Baptiste RIBOULIN mort pour la France le 2 septembre 1914 à Le Saulcy dans les Vosges, à l’âge de 23 ans

Claude CHARGUERAUD mort pour la France le 27septembre 1914 à Spitzemberg dans les Vosges, à l’âge de 23 ans

Jean CORRE décédé le 4 octobre 1914 à Riorges dans la Loire, à l’âge de 38 ans

Pierre VERMORELLE mort pour la France le 7 octobre 1914 à Beuvraignes dans la Somme, à l’âge de 30 ans

Jean BARDIAUX mort pour la France le 12 décembre 1914 à Seicheprey dans la Meurthe et Mozelle, à l’âge de 30 ans

Claudius ALLION mort pour la France le 11 mai 1915 à Kérévés Dérés en Turquie, à l’âge de 20 ans

Pierre PIROCHE mort pour la France le 15 mai 1915 à Neuville Saint Vast dans le Pas de Calais, à l’âge de 20 ans

Gabriel ROCHE mort pour la France le 26 juillet 1915 à Lingekopf dans le Haut Rhin, à l’âge de 20 ans

Claude MILLERET mort pour la France le 29 septembre 1915 à Souain Perthe les Hurlus dans la Marne, à l’âge de 20 ans

Ernest DURANTON mort pour la France le 14 mars 1916 à Cumières le Mort Homme dans la Meuse,  à l’âge de 26 ans

Gilbert BARDET mort pour la France le 16 mars 1916 à Vaux-devant-Damploup dans la Meuse, à l’âge de 28 ans

Gabriel BUTAUD mort pour la France le 12 mars 1917 à Maison de Champagne dans la Marne, à l’âge de 30 ans

Julien NATUREL mort pour la France le 18 avril 1917 à Craonne dans l’Aisne, à l’âge de 34 ans

Alfred GIRAUD mort pour la France le 19 avril 1917 à Mourmelon le Petit dans la Marne, à l’âge de 20 ans

Victor DESIAGE mort pour la France le 29 mai 1917 à Ville en Tardenois dans la Marne, à l’âge de 23 ans

Auguste DACHARD mort pour la France le 2 juillet 1917 à Gumendje en Grèce, à l’âge de 33 ans

Gabriel DACHER mort pour la France le 4 avril 1918 à Thory dans la Somme, à l’âge de 27 ans

Alphonse PIGERON mort pour la France le 9 juin 1918 à Rubescourt  dans la Somme, à l’âge de 21 ans

Louis VEXENAT mort pour la France le 28 juin 1918 à Montigny l’Allier dans l’Aisne, à l’âge de 22 ans

Louis BIGAY mort pour la France le 28 juillet 1918 au Sud de l’Ourcq dans la Marne, à l’âge de 20 ans

Philippe MOUSSIER mort pour la France le 8 septembre 1918 à Vauxaillon dans l’Aisne, à l’âge de 26 ans

 

Vernétois disparus lors de la guerre de 39-45 et de la guerre d'Indochine

Lucien CHONIER mort pour la France le 30 juin 1942 à l’âge de 31 ans

Jean DESIAGE mort pour la France le 8 juillet 1944 à l’âge de 23 ans

Issou NIETO mort pour la France le 19 mai 1944 à l’âge de 25 ans

François MATHO mort pour la France le 28 mai 1944 à l’âge de 31 ans

Georges MANDART mort pour la France le 30 avril 1949 à l’âge de 26 ans.

 

Lettre de Madeleine et Geneviève DE GIEYSZ à leur père Alexandre le 12 décembre 1917.

Mon petit papa,

Je te souhaite une bonne année, c’est pour que tu reviennes bien vite. Je suis contente de t’écrire ces deux mots, car cette année sera l’année du bonheur. J’espère que 1918 amènera ton retour.

Geneviève et Madeleine

Alexandre DE GIEYSZ, prisonnier de guerre sera libéré le 11 février 1919 et mourra 4 ans plus tard des suites de ses mauvaises conditions de vie durant sa captivité.

 

Lettre d’Albert DESPRES à son père Albert-Jean le 10 mai 1918

Mon cher petit Papa mignon

Nous nous inquiétons beaucoup, car depuis le 27 avril nous avons pas de nouvelles de toi, mon petit Papa mignon. Ce matin, j’ai fait deux dessins que je t’envoie. C’est un général et une vache en train de manger. Aujourd’hui, la bonne s’en est allée ce matin car sa mère s’en va dans le Midi et elle s’en va avec elle. Nous sommes très très inquiets et aujourd’hui j’ai été à la messe prier le bon Dieu pour que tu reviennes bien vite parmi nous et que la maudite guerre soit finie. Il y a la mère Brinon en train de laver la vaisselle. Je t’envoie une fleur. Reçois de ton cher petit gars les meilleurs baisers du plus profond de son petit cœur.

Albert

Albert avait onze ans et son père a été tué le 21 avril 1918 à l’âge de 37 ans…

 

Quelques lignes d’une lettre du soldat Martin Vaillagou à son fils Maurice qui lui demande de lui rapporter des balles ennemies et un casque de Prussien

« Je vais exaucer les vœux à Maurice dans la mesure du possible. D’abord pour les lignes de combat, je vais tracer un plan au dos de cette feuille que tu pourras suivre et expliquer à maman, à moins que maman comprenne mieux que Maurice. Pour les balles allemandes, je pourrai le faire. J’en apporterai quand je reviendrai. Pour le casque de Prussien, cela n’est pas sûr. Ce n’est pas maintenant le moment d’aller les décoiffer. Il fait trop froid, ils pourraient attraper la grippe. Et puis mon pauvre Maurice, il faut réfléchir que les Prussiens sont comme nous. Vois-tu qu’un garçon Prussien écrive à son père la même chose que toi et qu’il lui demande un képi de Français, et si ce papa prussien rapportait un képi de Français à son petit garçon et que ce képi fut celui de ton papa ? Qu’est ce que tu en penses ? Tu conserveras ma lettre et tu la liras plus tard quand tu seras grand. Tu comprendras mieux. A la place du casque Prussien, je vais t’envoyer à toi, à Raymond, maman peut les recevoir aussi, des petites fleurs de primevères que les enfants du pays où je suis cueillaient autrefois et qui faisaient leur joie, et que moi le grand enfant, j’ai cueillies cette année dans leur jardin pour te les envoyer. …

Martin Vaillagou

Martin Vaillagou a été tué dans une embuscade le 25 août 1915 à l’âge de 40 ans  à Mourmelon.

 

Paroles d'un chant écrit par des élèves de CE2-CM1 et leur enseignant.

Mon cher Gabriel, tu n'avais pas vingt ans
Comme tes parents, tu travaillais aux champs
Quand on t'a dit :" Faut partir aux frontières
Dans quelques semaines tu reverras ta mère."

Fleur au fusil mais peur entre les dents
En train tu as rejoint ton régiment
Au bout du monde, sans vraiment d'entraînement
On t'a lancé à l'assaut de l'Allemand

Au premier feu tu as vite compris
Que la guerre ne serait pas tôt finie
Dans la tranchée, tu as connu le froid
Les poux, la faim, la soif, la peur, l'effroi

Tu écrivais aux parents aux amis
Tous tes malheurs et le mal du pays
Toutes les horreurs chaque jour rencontrées
Les gaz, les bombes et les copains tombés

Tu as appris que cette méchante guerre
Avait besoin de tes frères, de ton père
Qu'ils connaîtraient eux aussi lance-flammes,
Chars et obus, toutes ces choses infâmes.

Tu es tombé par un petit matin
Dans une attaque du côté de Verdun.
Tu es parti la face contre la terre
En souhaitant que ce serait la dernière.

 

 

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